1982, un médecin évoquait déjà les bienfaits du cannabis médical

Dans une tribune parue dans Le Parisien, des médecins, sociétés savantes et associations demandent au gouvernement de tenir ses engagements de mise en place de l’expérimentation du cannabis à usage médical. Ce que demandait déjà ce professeur en 1982.

Le 9 juillet 1982, le professeur Huet de l’Université de Rennes était invité du journal Rennes soir à l’occasion des 18èmes Rencontres internationales de chimie thérapeutique organisées dans la ville bretonne. Après avoir évoqué l’amélioration des traitements de la sénescence cérébrale et de ses différents troubles : »de la mémoire ou de l’affectivité, des troubles des relations avec l’environnement… Comme dit la boutade, il ne suffit pas d’ajouter des années à la vie. Il faut aussi que ces années-là soient bien employées« . Il évoquait ensuite l’utilisation possible du cannabis, ou de ses dérivés dans le traitement de la douleurs induites par certaines pathologies.

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« Dans l’immédiat très proche, il y a déjà des essais au Canada et aux États-Unis. On se servirait de dérivés modifiés à partir des principes actifs du cannabis pour empêcher les vomissements induits par la chimiothérapie que l’on donne aux cancéreux. Ces traitements sont très difficiles à supporter et en particulier il y des vomissements que peu de médicaments à l’heure actuelle corrigent. C’est un premier élément qui va apparaître sûrement très vite. Et puis alors il y a des potentialités, notamment dans le domaine de l’analgésie, de la suppression des douleurs. On retombe un peu dans ce même type d’activité, mais aussi dans le domaine du glaucome, de cet excès de pression intraoculaire, également dans le domaine cardiovasculaire en général. C’est une source nouvelle de médicaments et d’idées, surtout pour nous« . 

Les 51 signataires regrettent dans la tribune parue dans le Parisien, le 8 septembre 2020, que depuis 2018, date du début de la réflexion au sein de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et le début des travaux au sein d’un comité scientifique pluridisciplinaire de l’ANSM, aucun décret n’ai été passé, ni aucun budget n’ait été alloué à cette recherche capitale pour les patients en souffrance. « Le report répété du début de cette expérimentation, faute de décret d’application, suscite actuellement un questionnement sur la volonté politique de le mettre réellement en place. Cela crée de l’anxiété voire de la colère chez des patients déjà en souffrance physique et psychique et en attente de solutions complémentaires. Cela met aussi les professionnels de santé en difficulté dans la gestion des demandes grandissantes et légitimes des patients et de leur entourage, suite à l’annonce de cette expérimentation qui ne vient pas. » La balle est désormais dans le camp du gouvernement.Rédaction Ina le 09/09/2020 à 11:02.Médecine, Santé

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